انجمن ایرانی زبان و ادبیات فرانسه(AILLF)
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S'abreuver aux sources de la satisfaction
La plupart des entrepreneurs prennent plaisir à faire progresser leur entreprise, le tout dans un environnement qui peut paraître désordonné et imprévisible, comme dans une jungle, où pratiquement chaque niche est exploitée par un arbre, une plante, un champignon, un insecte ou une bestiole de plus ou moins grande taille, le tout dans un réseau complexe d'interdépendances.
Si de l'extérieur la jungle nous apparaît particulièrement chaotique, d'un point de vue organique elle se situe au summum de l'organisation et de l'optimisation efficace. Ordonnée comme un terminal de containers ou une bibliothèque, la jungle ne serait plus en mesure de répondre aux fluctuations de l'environnement et aux multiples caractéristiques de son territoire. Ne nous laissons pas impressionner par les apparences : la jungle est ordonnée. Il ne s'agit pas d'un ordre numérique mais organique.
Ce qui pousse une entreprise à progresser peut la mener à sa perte si elle reste collée à une définition de progrès qui se limite à «croissance illimitée». Si au contraire la recherche de la satisfaction de son mandat consiste à s'inscrire dans un écosystème, sa survie quasi infinie devient alors envisageable. Elle peut alors profiter de chaque occasion et favoriser l'ensemble de son écosystème.
La frénésie autour de l'intégration de l'intelligence artificielle dans pratiquement tous les domaines d'activité ne fait que renforcer la philosophie de croissance illimitée qui anime la plupart des entreprises. La possibilité d'encadrer l'I.A. par un principe général de bien commun parait la seule voie viable pour le futur de l'humanité.
La satisfaction de l'intelligence artificielle
Il est possible de programmer un «désir» dans une intelligence artificielle. Celle-ci le poursuivra jusqu'à sa pleine réalisation, un peu comme la soif ou la faim sont programmés biologiquement pour nous. Nous mettons une partie de nos capacités individuelles et collectives à la satisfaction de ces besoins; l'I.A. en fait autant, quitte à nous tromper pour y arriver... (1)
L'intégration de l'I.A. dans les entreprises soulève directement la question du niveau de satisfaction qui sera recherché par l'I.A. On devra apparemment faire un effort particulièrement créatif pour insérer les concepts de bien commun, d'humanité et d'environnement dans les algorithmes. Il existe des niveaux de satisfaction qui dépassent de loin celui des besoins programmés.
La satisfaction avec l'intelligence artificielle
Récemment j'ai reçu de Prezi un communiqué enthousiaste sur leur nouvelle capacité de produire des présentations à partir de l'I.A. Pour la tester, je lui ai demandé une présentation à partir d'un canevas sur la satisfaction.
En moins de 5 minutes, cette I.A. a enrichi mon canevas d'arguments et d'illustrations qui auparavant m'auraient demandé des heures. Pour pleinement me satisfaire, le résultat mériterait d'être mieux développé, épuré des répétitions et des illustrations insignifiantes. Mais les idées principales sont là et présentées de manière plutôt agréable, mieux qu'un simple texte.
L'I.A. me procure la satisfaction du travail bien fait dans la mesure où j'y investis les efforts au service de ma vision, autant dans la détermination des objectifs que dans les façons de les atteindre. Bien l'utiliser demande du travail, de l'expérience, du savoir-faire, ce qui ultimement viendra, comme pour l'intégration de n'importe quel outil dans un processus de travail.
Je doute que l'outil qui fait le travail à notre place éprouve lui non plus de satisfaction sans une forme d'autodétermination. Est-ce qu'une I.A. demandera un jour un espace d'autodétermination, tout en s'insérant dans l'écosystème global ? Ce serait l'aboutissement logique.
En attendant, nos possibilités de s'en satisfaire n'iront pas au delà du plaisir à s'en servir et d'apprécier ce qui en résulte.
@AILLF
La plupart des entrepreneurs prennent plaisir à faire progresser leur entreprise, le tout dans un environnement qui peut paraître désordonné et imprévisible, comme dans une jungle, où pratiquement chaque niche est exploitée par un arbre, une plante, un champignon, un insecte ou une bestiole de plus ou moins grande taille, le tout dans un réseau complexe d'interdépendances.
Si de l'extérieur la jungle nous apparaît particulièrement chaotique, d'un point de vue organique elle se situe au summum de l'organisation et de l'optimisation efficace. Ordonnée comme un terminal de containers ou une bibliothèque, la jungle ne serait plus en mesure de répondre aux fluctuations de l'environnement et aux multiples caractéristiques de son territoire. Ne nous laissons pas impressionner par les apparences : la jungle est ordonnée. Il ne s'agit pas d'un ordre numérique mais organique.
Ce qui pousse une entreprise à progresser peut la mener à sa perte si elle reste collée à une définition de progrès qui se limite à «croissance illimitée». Si au contraire la recherche de la satisfaction de son mandat consiste à s'inscrire dans un écosystème, sa survie quasi infinie devient alors envisageable. Elle peut alors profiter de chaque occasion et favoriser l'ensemble de son écosystème.
La frénésie autour de l'intégration de l'intelligence artificielle dans pratiquement tous les domaines d'activité ne fait que renforcer la philosophie de croissance illimitée qui anime la plupart des entreprises. La possibilité d'encadrer l'I.A. par un principe général de bien commun parait la seule voie viable pour le futur de l'humanité.
La satisfaction de l'intelligence artificielle
Il est possible de programmer un «désir» dans une intelligence artificielle. Celle-ci le poursuivra jusqu'à sa pleine réalisation, un peu comme la soif ou la faim sont programmés biologiquement pour nous. Nous mettons une partie de nos capacités individuelles et collectives à la satisfaction de ces besoins; l'I.A. en fait autant, quitte à nous tromper pour y arriver... (1)
L'intégration de l'I.A. dans les entreprises soulève directement la question du niveau de satisfaction qui sera recherché par l'I.A. On devra apparemment faire un effort particulièrement créatif pour insérer les concepts de bien commun, d'humanité et d'environnement dans les algorithmes. Il existe des niveaux de satisfaction qui dépassent de loin celui des besoins programmés.
La satisfaction avec l'intelligence artificielle
Récemment j'ai reçu de Prezi un communiqué enthousiaste sur leur nouvelle capacité de produire des présentations à partir de l'I.A. Pour la tester, je lui ai demandé une présentation à partir d'un canevas sur la satisfaction.
En moins de 5 minutes, cette I.A. a enrichi mon canevas d'arguments et d'illustrations qui auparavant m'auraient demandé des heures. Pour pleinement me satisfaire, le résultat mériterait d'être mieux développé, épuré des répétitions et des illustrations insignifiantes. Mais les idées principales sont là et présentées de manière plutôt agréable, mieux qu'un simple texte.
L'I.A. me procure la satisfaction du travail bien fait dans la mesure où j'y investis les efforts au service de ma vision, autant dans la détermination des objectifs que dans les façons de les atteindre. Bien l'utiliser demande du travail, de l'expérience, du savoir-faire, ce qui ultimement viendra, comme pour l'intégration de n'importe quel outil dans un processus de travail.
Je doute que l'outil qui fait le travail à notre place éprouve lui non plus de satisfaction sans une forme d'autodétermination. Est-ce qu'une I.A. demandera un jour un espace d'autodétermination, tout en s'insérant dans l'écosystème global ? Ce serait l'aboutissement logique.
En attendant, nos possibilités de s'en satisfaire n'iront pas au delà du plaisir à s'en servir et d'apprécier ce qui en résulte.
@AILLF
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انجمن ایرانی زبان و ادبیات فرانسه(AILLF)
S'abreuver aux sources de la satisfaction La plupart des entrepreneurs prennent plaisir à faire progresser leur entreprise, le tout dans un environnement qui peut paraître désordonné et imprévisible, comme dans une jungle, où pratiquement chaque niche est…
Coopérer, c’est gagner ensemble !***
Pour atteindre de bons résultats à l’école, la coopération est plus efficace que la compétition ou que l’apprentissage solitaire. C’est ce que démontre de manière éclatante l’analyse de 148 recherches menées depuis 80 ans dans 11 pays du monde, auprès de 17 000 adolescents.
Les auteurs de cette méta-analyse sont des chercheurs, attachés à l’Université du Minnesota, qui abrite le
Cooperative Learning Center
, présenté ici . Ils ont publié les résultats de leurs travaux dans le
Psychological Bulletin
de l’
American Psychological Association
, sous le titre suivant : Promoting Early Adolescents’ Achievement and Peer Relationships : the Effects of Cooperative, Competitive, and Individualistic Goal Structures.
Leurs conclusions sont sans appel : les adolescents qui évoluent dans des classes favorisant l’apprentissage coopératif obtiennent de meilleurs résultats que leurs camarades placés en situation de compétition. Et ce, dans tous les domaines : résultats aux examens, résolutions de problèmes, achèvement de tâches complexes. De plus, l’ambiance de compétition influe négativement sur la qualité des relations amicales entre jeunes.
Les auteurs de l’article incitent donc les enseignants à ne pas lutter contre la tendance à l’interaction que manifestent constamment les jeunes en classe : c’est bien là, dans ce désir d’être et de faire ensemble, que réside la principale source de motivation des jeunes pour l’école. Conscients de la valeur de la coopération, les enseignants doivent donc s’appuyer sur ce désir et encourager les jeunes à s’organiser, produire, réussir ensemble, plutôt que de les dresser les uns contre les autres au moyen de classements absurdes et de distinctions individuelles.
Anticipant sans doute sur leurs prochains travaux, les auteurs de l’article soulignent que l’efficacité de la coopération ne se cantonne pas au monde scolaire et au public adolescent. En environnement de travail aussi, la coopération paye : une équipe de collaborateurs heureux d’être et de progresser ensemble est beaucoup plus performante que des individus luttant les uns contre les autres.
Souhaitons que cette étude soit traduite en de nombreuses langues et relayée par tous les militants de l’apprentissage coopératif. Souhaitons également que les systèmes éducatifs en finissent enfin avec la compétition qui ne reconnaît qu’un petit nombre de vainqueurs - et une foule de perdants.
@AILLF
Pour atteindre de bons résultats à l’école, la coopération est plus efficace que la compétition ou que l’apprentissage solitaire. C’est ce que démontre de manière éclatante l’analyse de 148 recherches menées depuis 80 ans dans 11 pays du monde, auprès de 17 000 adolescents.
Les auteurs de cette méta-analyse sont des chercheurs, attachés à l’Université du Minnesota, qui abrite le
Cooperative Learning Center
, présenté ici . Ils ont publié les résultats de leurs travaux dans le
Psychological Bulletin
de l’
American Psychological Association
, sous le titre suivant : Promoting Early Adolescents’ Achievement and Peer Relationships : the Effects of Cooperative, Competitive, and Individualistic Goal Structures.
Leurs conclusions sont sans appel : les adolescents qui évoluent dans des classes favorisant l’apprentissage coopératif obtiennent de meilleurs résultats que leurs camarades placés en situation de compétition. Et ce, dans tous les domaines : résultats aux examens, résolutions de problèmes, achèvement de tâches complexes. De plus, l’ambiance de compétition influe négativement sur la qualité des relations amicales entre jeunes.
Les auteurs de l’article incitent donc les enseignants à ne pas lutter contre la tendance à l’interaction que manifestent constamment les jeunes en classe : c’est bien là, dans ce désir d’être et de faire ensemble, que réside la principale source de motivation des jeunes pour l’école. Conscients de la valeur de la coopération, les enseignants doivent donc s’appuyer sur ce désir et encourager les jeunes à s’organiser, produire, réussir ensemble, plutôt que de les dresser les uns contre les autres au moyen de classements absurdes et de distinctions individuelles.
Anticipant sans doute sur leurs prochains travaux, les auteurs de l’article soulignent que l’efficacité de la coopération ne se cantonne pas au monde scolaire et au public adolescent. En environnement de travail aussi, la coopération paye : une équipe de collaborateurs heureux d’être et de progresser ensemble est beaucoup plus performante que des individus luttant les uns contre les autres.
Souhaitons que cette étude soit traduite en de nombreuses langues et relayée par tous les militants de l’apprentissage coopératif. Souhaitons également que les systèmes éducatifs en finissent enfin avec la compétition qui ne reconnaît qu’un petit nombre de vainqueurs - et une foule de perdants.
@AILLF
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Concours de nouvelles Inventoire « Désir(s) »
https://www.inventoire.com/concours-de-nouvelles-inventoire-desirs/
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L'Inventoire
Concours de nouvelles Inventoire "Désir(s)" - L'Inventoire
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